lundi 26 juillet 2010
Entretien sur les manifestations du mois de mai
Face a cette crise économique sans précédent qui ébranle la société grecque, je vous propose une série d'entretiens avec des gens de tous horizons, pour essayer de comprendre comment cette situation est vécue au quotidien.
Je commence avec un entretien d'un couple français à la retraite qui ont visité en mai dernier leur fils, installé à Athènes.
Vous étiez en Grèce pendant les manifestations du mois de mai, les événements au centre d’Athènes ; votre séjour en a-t-il été affecté ?
Notre séjour n’a pas été affecté, mais nous avons du annuler les visites et balades que nous avions prévu dans le centre d’Athènes, pour éviter d’être embarqués dans les manifestations.
Là où nous avons séjourné, dans le quartier de Palio Faliro, nous n’avons pas ressenti les effet des manifestations. En nous promenant en bord de mer, nous avons même été étonnés de voir les gens se balader calmement, le jour-même des manifestations.
Et par rapport aux grecs, comment pensez-vous qu’ils vivent cette situation ?
Notre interaction avec les grecs est assez limitée à cause de la barrière de la langue. Ils nous ont cependant semblé assez calmes ; ils digèrent probablement les changements. Néanmoins nous avons vu beaucoup de gens discuter en petits groupes, et ils avaient l’air assez inquiets.
Que pensez-vous de la crise économique qui frappe la Grèce, surtout vous qui avez un fils qui y vit ?
La Grèce a-t-elle eu raison d’accepter le prêt du FMI et des pays de l’Union Européenne ?
Il faut analyser les choses un peu plus profondément. Il y a en effet un abandon politique face à l’économique, dans le sens où les hommes politiques s’occupent des finances surtout dans le cadre de leur campagne électorale. L’argent est fourni par les entreprises, les politiques se retrouvent ainsi sous l’influence des chefs d’entreprises. Ceux sont ainsi ces derniers qui pèsent sur les décisions politiques, d’autant plus que les partis dits populaires type communiste n’ont plus de poids de nos jours pour tenir une opposition efficace face au gouvernement en place.
Sur le plan national grec, les dirigeants ont eu pendant longtemps une politique de laisser-faire ; ils ont aggravé les problèmes, ils ont augmenté considérablement la dette du pays au fil des années.
En ce qui concerne les particuliers, ils doivent maintenant payer une dette qu’ils n’ont pas créé personnellement mais qui a été créée par les gouvernements qui se sont succédés. Leur pouvoir d’achat semble avoir baissé considérablement ; de ce fait leur colère est légitime.
En ce qui concerne l’aide financière du FMI et des pays européens, oui, elle vient aider la Grèce, mais à quel prix ! la Grèce va devoir rembourser cette dette supplémentaire, ce qui aggrave sa dette globale. Pour ce faire, c’est fatalement le pouvoir d’achat des particuliers qui est affecté. L’Etat grec ne pourra pas toucher les classes aisées ; le remboursement se fera donc au détriment des gens modestes.
Malheureusement on comprend que ceux qui ont créés cette situation ne seront jamais inquiétés ni jugés de leurs actes.
Les pouvoirs politiques en place prennent des décisions pour le peuple, et, dans cette situation hors de l’ordinaire, ils nous semblent qu’un referendum par lequel le peuple pourrait s’exprimer serait plus légitime. Le peuple pourrait ainsi décider lui-même s’il accepte ou non les fonds d’aide externe pour renflouer les caisses maintenant mais aggraver la dette sur le long terme, ou s’ils préfèrent refuser aujourd’hui ces fonds, faire faillite et du coup impacter financièrement les banques et non le commun des mortels. Les réductions sur les retraites, l’augmentation de TVA et autres mesures vont affecter énormément les gens de revenus modestes, ce qui semblent injuste face à une situation créée par les politiques et les banquiers.
Pensez-vous que la crise grecque va se répandre et affecter le quotidien des autres européens, des français ?
Le reste de l’Europe va certainement être affectée. Le Portugal est déjà en situation délicate, et la France sera dans une situation similaire rapidement. Malheureusement les banquiers n’ont pas retenus la leçon, et ils continuent à utiliser les mêmes mécanismes pour remplir leurs caisses et entretenir la dette des pays.
Je commence avec un entretien d'un couple français à la retraite qui ont visité en mai dernier leur fils, installé à Athènes.
Vous étiez en Grèce pendant les manifestations du mois de mai, les événements au centre d’Athènes ; votre séjour en a-t-il été affecté ?
Notre séjour n’a pas été affecté, mais nous avons du annuler les visites et balades que nous avions prévu dans le centre d’Athènes, pour éviter d’être embarqués dans les manifestations.
Là où nous avons séjourné, dans le quartier de Palio Faliro, nous n’avons pas ressenti les effet des manifestations. En nous promenant en bord de mer, nous avons même été étonnés de voir les gens se balader calmement, le jour-même des manifestations.
Et par rapport aux grecs, comment pensez-vous qu’ils vivent cette situation ?
Notre interaction avec les grecs est assez limitée à cause de la barrière de la langue. Ils nous ont cependant semblé assez calmes ; ils digèrent probablement les changements. Néanmoins nous avons vu beaucoup de gens discuter en petits groupes, et ils avaient l’air assez inquiets.
Que pensez-vous de la crise économique qui frappe la Grèce, surtout vous qui avez un fils qui y vit ?
La Grèce a-t-elle eu raison d’accepter le prêt du FMI et des pays de l’Union Européenne ?
Il faut analyser les choses un peu plus profondément. Il y a en effet un abandon politique face à l’économique, dans le sens où les hommes politiques s’occupent des finances surtout dans le cadre de leur campagne électorale. L’argent est fourni par les entreprises, les politiques se retrouvent ainsi sous l’influence des chefs d’entreprises. Ceux sont ainsi ces derniers qui pèsent sur les décisions politiques, d’autant plus que les partis dits populaires type communiste n’ont plus de poids de nos jours pour tenir une opposition efficace face au gouvernement en place.
Sur le plan national grec, les dirigeants ont eu pendant longtemps une politique de laisser-faire ; ils ont aggravé les problèmes, ils ont augmenté considérablement la dette du pays au fil des années.
En ce qui concerne les particuliers, ils doivent maintenant payer une dette qu’ils n’ont pas créé personnellement mais qui a été créée par les gouvernements qui se sont succédés. Leur pouvoir d’achat semble avoir baissé considérablement ; de ce fait leur colère est légitime.
En ce qui concerne l’aide financière du FMI et des pays européens, oui, elle vient aider la Grèce, mais à quel prix ! la Grèce va devoir rembourser cette dette supplémentaire, ce qui aggrave sa dette globale. Pour ce faire, c’est fatalement le pouvoir d’achat des particuliers qui est affecté. L’Etat grec ne pourra pas toucher les classes aisées ; le remboursement se fera donc au détriment des gens modestes.
Malheureusement on comprend que ceux qui ont créés cette situation ne seront jamais inquiétés ni jugés de leurs actes.
Les pouvoirs politiques en place prennent des décisions pour le peuple, et, dans cette situation hors de l’ordinaire, ils nous semblent qu’un referendum par lequel le peuple pourrait s’exprimer serait plus légitime. Le peuple pourrait ainsi décider lui-même s’il accepte ou non les fonds d’aide externe pour renflouer les caisses maintenant mais aggraver la dette sur le long terme, ou s’ils préfèrent refuser aujourd’hui ces fonds, faire faillite et du coup impacter financièrement les banques et non le commun des mortels. Les réductions sur les retraites, l’augmentation de TVA et autres mesures vont affecter énormément les gens de revenus modestes, ce qui semblent injuste face à une situation créée par les politiques et les banquiers.
Pensez-vous que la crise grecque va se répandre et affecter le quotidien des autres européens, des français ?
Le reste de l’Europe va certainement être affectée. Le Portugal est déjà en situation délicate, et la France sera dans une situation similaire rapidement. Malheureusement les banquiers n’ont pas retenus la leçon, et ils continuent à utiliser les mêmes mécanismes pour remplir leurs caisses et entretenir la dette des pays.
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lundi 5 avril 2010
Fête de Pâques en famille !
La semaine de Pâques est passée. Pour les grecs c’est une semaine importante. Beaucoup de personnes jeunent, et c’est une semaine chargée socialement ! Pour ma part, étant la marraine de mon neveu qui a deux ans, j’avais certaines obligations à son égard. Dans les traditions orthodoxes, les marraines/parrains se doivent d’acheter une nouvelle paire de chaussures à leur filleuls/filleules, un œuf en chocolat, et le cierge (« lambada ») que l’enfant doit avoir pour le samedi soir à la messe de la résurrection. Le petit était très content de découvrir ses cadeaux ! Le samedi matin nous sommes aussi allés tous ensemble à l’église afin qu’il communie. Comme il faisait beau, après la messe nous avons pris un café tous en famille, avec les enfants et mes cousins. C’est très agréable de passer les fêtes en famille, de suivre les traditions et partager ces moments ensemble.
J’ai passé ensuite le reste de mon week-end dans les préparatifs, car je recevais me parents pour le déjeuner de pâques dimanche midi. J’ai donc teins les œufs, fais les courses, et j’ai cuisiné. Traditionnellement le plat principal pour le repas de dimanche inclut de l’agneau, idéalement rôti pendant des heures si on possède un jardin. Pour ma part, la cuisson a eu lieu au four !
Dimanche a été une belle journée. Apres avoir mangé mes cousins et les petits sont passés pour une part de gâteau (tarte tatin et sa glace vanille !). Nous avons ensuite joue au bowling et au golf sur la Nintendo Wii. Le soir, tout le monde est parti, et mon mari et moi en avons profité pour nous reposer devant un bon film !
Comme il faisait tres beau également aujourd’hui, mon mari et moi avons décidé de faire bronzette et d’aller piqueniquer en bord de mer ! L’été se rapproche à très grands pas à Athènes!
mardi 23 mars 2010
Rakadiko; ambiance exceptionnelle !
Il n’est pas aisé de trouver une idée de sortie sympa et originale pour un dimanche après-midi. Comment sortir des sentiers battus et faire autre chose que siroter un frappé dans une cafeteria ? Le restaurant Rakadiko à Palio Faliro propose une alternative séduisante. Réservez une table pour 16h/17h, et vous ne serez pas déçu ! A part la qualité et le choix nombreux de leur plats et mezzés crétois, l’ambiance est exceptionnelle, grâce aux musiciens qui s’y produisent ! Musique grecque donc, dans un restaurant rempli à craquer, et danse partout où il y a un peu d’espace libre, quitte à monter sur les chaises ! Les prix sont également corrects ; 25-30 euros par personne. De quoi égayer vos dimanches après-midi, tout en vous permettant de vous coucher tôt pour bien entamer la semaine.
Infos utiles : Rakadiko, Zisimopoulou 79, Palio Faliro, tél : 210 9419686
Infos utiles : Rakadiko, Zisimopoulou 79, Palio Faliro, tél : 210 9419686
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